jeudi 19 juillet 2007

Je n'connais pas la guerre

Presque cinq mois après le dernier post, beaucoup de choses ont changé. Et d'autres moins. Moi, elle, et eux.

Voici la version instrumentale d'une véritable épopée musicale, signée 8th Wonder, excellent groupe japonais.

Douze minutes de plaisir presque orgasmique.

Douze minutes. Presque treize.

Profitons.

8th Wonder - Sensou o shiranai, Dai san sha no nikki (EP "Hidden Pieces")

mardi 20 février 2007

North Conscious



Bon, j'ai un peu de retard, mais comme promis il y a deux mois, voici un post sur le rap de Sappôro, ville principale de l'île la plus au nord du Japon, Hokkaido (voilà une carte du japon, Hokkaido est tout en haut). Comme dans tous les pays, les caractéristiques musicales changent selon l'origine géographique, les particularismes régionaux étant encore fort présents. En France, on reconnaît un Marseillais à son accent, et son mauvais goût. Aux Etats-Unis, on peut identifier la ville d'origine d'une chanson juste en écoutant l'instru. Au Japon, c'est pareil. A Osaka, du rap "sudiste", dont le producteur/chef de file reste Bach Logic (a.k.a B.L) et des groupes comme Doberman Inc ou les deux gars de Word Swingaz. A Yokohama, dans la banlieue de Tôkyô, on pourrait parler de secteur G-Funk. Ca peut paraître assez ridicule dit comme ça, mais la g-funk japonaise est loin de l'être, et j'imagine pouvoir vous en donner quelques exemples prochainement. Au premier rang de cette scène, des groupes comme Ozrosaurus ou DS455 (DJ PMX et Kayzabro) par exemple, ou encore Gangsta DX. A Tôkyô, on trouve de tous les styles, en grande quantité, pour des résultats en général très mauvais (90% de la scène rap japonaise peuvent être étiquetés "blagues"). Impossible de détailler le paysage musical de Tôkyô toutefois. Le meilleur (Libra Records, Dis Defense Disc Records, Black Smoker Records) y côtoie le plus horrible (Zeebra dans sa période post-premier album, etc). Et donc, Hokkaido, au nord du Japon. La froideur du climat semble avoir influé sur les personnalités artistiques, tant on peut reconnaître le style Sapporo dès la première écoute. LE groupe qui a fait connaître cette île est Tha Blue Herb (Boss The Mc/Ill Bostino, O.N.O), formation qui commence à être reconnue dans le monde entier, dans les milieux spécialisés. Pour ceux qui connaissent DJ Krush, Boss Tha Mc était en featuring sur la piste 9 de l'album Zen de Krush, Candle Chant. Bref, je joins quelques morceaux pour illustrer mon propos, qui a l'air quand même super incompréhensible. Enfin bon, j'en ai rien à foutre.


Donc, pour commencer, deux ou trois morceaux de Tha Blue Herb, surtout extraits de leur album "Sell Our Soul" (et des maxis qui l'ont suivi), qui si j'me souviens bien, est leur troisième album après "Stilling, Still Dreaming" et "Only for the mind strong".
Tha Blue Herb - S.S.B (Sell Our Soul, 2002, Tha Blue Herb Recordings)
Tha Blue Herb - The Way Hope Goes (The Way Hope Goes 12", 2005, Tha Blue Herb Recordings)
Tha Blue Herb - Ultra C (Sell Our Soul, 2002, Tha Blue Herb Recordings)

Ah et un morceau en solo de Ill Bostino, le emcee de Tha Blue Herb, sur le gros succès indie de l'année 2004, l'album Solidarity de Rebel Familia (présentés dans un post plus ancien).
Rebel Familia - No Mission (Iron Vocal ft. Ill Bostino) (Solidarity, 2004, Rebel Familia Recordings/Positive Productions)

Ensuite, deux morceaux de Shuren The Fire, signé sur le label de Tha Blue Herb. Il joue du piano et de la flûte sur la plupart de ses morceaux, et parle de choses et d'autres, mais toujours de façon très poétique et imagée. Il fait sûrement partie de mes rappeurs préférées pour ce qui est des textes.

Shuren The Fire - The World Of Pain (My Words Laugh Behind The Mask, 2003, Tha Blue Herb Recordings)
Shuren The Fire - Space Radio (My Word Laugh Behind The Mask, 2003, Tha Blue Herb Recordings)

Enfin, une chanson de Seven Stars, rappeur de Sappôro. Je ne sais absolument rien de lui, mais si vous voulez vraiment savoir, allez sur ce site (en japonais).
Seven Stars - 7 Stars


Kiite !

Samm

samedi 10 février 2007

Music to make you stand up



Un post pour vous parler d'un style musical apparu à la fin des années 90 dans le sud de Londres : le dubstep. Mix entre dub classique (donc jamaicaine, version instrumentale pleine de reverbération d'un morceau par exemple) et 2step/garage anglais (le 2step étant originaire de South London également), le dubstep mise sur des basses très agressives, tout en gardant un rythme bien "dub". Plutôt qu'une démonstration écrite, voici quelques morceaux choisis. Si vous voulez vraiment découvrir ce mouvement et ce style de musique, rien de tel qu'aller à quelques gigs, ou d'écouter les nombreuses radio pirates diffusant du dubstep.

Deux morceaux de Skream, pour commencer. Tous les deux extraits de son album éponyme.
Il est plutôt jeune mais a quand même sorti, pas mal de trucs, notamment aux côtés de Mala, Coki, et Loefah. Je sais pas grand chose de sa vie, mais une chose est sûre, ça défonce. A noter que les maxi et singles sortis par Skream valent aussi grandement le coup, surtout Acid People et Midnight Request Line.
Skream - Dutch Flowers
Skream - Stagger

Puis deux chansons de Burial, extraites de sa deuxième sortie sur le label Hyperdub de Kode9, grande figure musicale et radiophonique de la scène dubstep. C'est super minimaliste, ce qui me fait me demander à chaque fois pourquoi on étiquette ce truc "dubstep". Ok, ça sonne un peu garage, un peu techno/dub allemande, mais au-delà de ça. Enfin bon, il est tout de même signé par Kode9, ce qui doit être un signe...en tout cas, si "Forgive" n'avait pas eu de titre, je lui aurais trouvé le même. Et c'est signe de réussite quand une chanson mérite son titre.
Burial - Forgive
Burial - Broken Home

Samm

lundi 8 janvier 2007

...


De retour très bientôt, avec plein de nouvelles musiques, promis.

Pour patienter :

Le Tigre - Deceptacon (Album Le Tigre, 1999, Rock)

Samm

dimanche 24 décembre 2006

Take my soul and put it in your dress.


Lumière sur un nouvel artiste dépressif, torturé, et donc talentueux (effet cause/conséquence) : Die Young. Il fait partie du crew Californien Shapeshifters (Awol One, Radioinactive, Existereo, entre autres, le crew étant vraiment, vraiment gigantesque), au sein du groupe Chainsmokers (avec LifeRexall et Akuma). Il s'associe pour l'album Ravish au producteur Deeskee (membre des Abnormal avec Maleko et Administer), un peu bizarre lui aussi.
Le résultat est vraiment très bon. La collaboration donne un album forcément triste, mélancolique, et un peu malsain. Les prods de Deeskee collent parfaitement au rap un peu gémissant et morose de Die Young (qui a un nom génial, d'ailleurs).

Pour vous, aujourd'hui, mes trois lecteurs, trois extraits de cet album, génial, mais malheureusement trop court (36 minutes).


Die Young & Deskee - Intro

Die Young & Deskee - Carnival ft. Xololanxinxo

Die Young & Deskee - All of me (Remix)

En bonus, j'ajoute l'intro du dernier album-collabo de Deeskee, avec un autre membre des Shapeshifters : Existereo. L'intro seulement, parce que l'album est un peu bancal et qu'aucune chanson ne mérite vraiment sa place ici. Ceci dit, l'intro est vraiment belle, et finalement, l'album est un peu gâché par la trop grande différence de style entre Existereo et Deskee. Dommage.

Existereo & Deskee - Hey Kid Intro

Samm

mercredi 13 décembre 2006

Iris


Voilà donc un post consacré à Iris. Etant donné que je n'connais presque rien de lui, ça va aller vite. Démerdez-vous avec son Myspace.
De bons lyrics, de bonnes prods, des apparitions (trop) épisodiques, mais au moins, à chaque fois, c'est bien. Il est apparu sur le projet
Soul' Sodium du collectif Kamasoundtracks cette année, et il paraîtrait qu'un album en duo avec Arm est prévu. Croisons les doigts. Un truc en solo serait le bienvenu aussi. Au niveau des thèmes abordés, le temps, surtout, et allons-y, je me lance, je le rapprocherais de Soklak au niveau de sa vision des choses. C'est un compliment.

Pour vous, quelques chansons avec au moins un couplet d'Iris à chaque fois. Ca me casse les couilles de détailler chaque morceau, donc à chacun de se faire une (bonne) idée de ce mc. Avec ces cinq morceaux, on a presque reconstitué l'intégralité de ses apparitions.

Para One ft. Iris - Ciel Ether (prod. Para One)

Para One ft. Sept & Iris - Un sur un million (prod. Para One)

Soul' Sodium ft. Iris & Soklak - La Tangente (prod. Cyclo)

Soul' Sodium ft. Iris - Sur un fil (prod. Nota Bene)

The Homestretch ft. Iris - Ethic Addict (prod. Lex'Appeal)


Voilà, bonne écoute.

Samm

mardi 12 décembre 2006

Rebel Lion


Takeshi "Heavy" Akimoto et Goth-Trad forment en 2001 le groupe-duo Rebel Familia. Akimoto (qui a fait partie avant du groupe Dry & Heavy) est à la guitare, et Goth-Trad (bon ami de DJ Baku, ils avaient un groupe ensemble d'ailleurs, Anaphylaxin Shock) est derrière les machines. Un mélange entre de la dub, et de la (vraiment bonne) techno. En fait, ils ont fait leur "début" ensemble au festival japonais Metamorphose, gros truc annuel pour la musique techno (Terme générique, je précise. Et je signale aussi que les personnes que le mot "techno" fera fuir sont des connards). Toujours est-il que le mélange prend parfaitement entre les deux artistes.

Voilà quelques sons pour que vous puissiez vous faire, vous-même, une idée. Mais à vrai dire, je m'en tape de votre avis. Et je sais que j'ai forcément raison.

Rebel Familia - Warrior (EP "Babylon Fall", JAPON)

Rebel Familia - Mafia (Album "Rebel Familia", 2003, JAPON)

Rebel Familia - Dead Or Alive (Album "Rebel Familia", 2003, JAPON)

Rebel Familia - Babylon Fall with Max Romeo (!) (EP "Babylon Fall", JAPON)

Ah oui, comme c'est plus de la dub qu'autre chose, ça s'écoute vraiment fort, avec un bon caisson de basse.


Samm

PS / Ca m'fait penser que tout ce que je propose en musique japonaise pour l'instant, vient de Tôkyô. Promis, dans la semaine, un post sur Sapporo.